Partie intégrante de l’histoire de l’Université d’Orléans, la Faculté de Droit, d’Économie et de Gestion est pour autant marquée par un long cheminement, de l’arrivée des étudiants à Orléans à la construction des bâtiments que nous connaissons aujourd’hui.
Renaissance tardive de la Faculté de Droit
L’histoire de la faculté de Droit d’Orléans remonte au Moyen-Âge et si en 1306 le pape Clément V fonde l’université d’Orléans, il ne s’agit pour autant pas d’une création ex nihilo . Alors même que la création de la Faculté de DEG apparait comme la pierre angulaire de la renaissance de l’université d’Orléans à La Source, celle-ci est marquée par un parcours long et difficile.
Instituée par décret en 1961, l’Académie d’Orléans-Tours prévoit à l’origine une répartition des disciplines entre Orléans et Tours. Alors que la Médecine et les Lettres relèvent de l’académie de Tours, les Sciences et le Droit dépendent quant à eux de l’académie orléanaise. A partir de 1962, l’enseignement du droit se fait au centre-ville d’Orléans, au sein de lycée Pothier.
Le 3 juin 1966 est créé le collège de droit et de sciences économiques. Celui-ci est alors placé sous la tutelle pédagogique de la Faculté de Poitiers. Faculté dont est issu le premier doyen de la faculté de droit, de gestion et d’économie d’Orléans, Élie Alfandari. Cependant, bien qu’actée, la création de ce collège n’est pas synonyme de locaux propres en leur faveur. Effectivement, à l’instar des autres disciplines, c’est dans des préfabriqués situés sur le domaine du château de la Source, actuel siège de la présidence de l’Université, que se fait l’enseignement du droit et des sciences économiques
En 1968, Olivier-Clément Cacoub, architecte attitré du campus, présente son projet de construction des bâtiments de l’UFR DEG. Projet qui restera finalement lettre morte. En cause, le refus de l’État en 1970 de participer au financement des bâtiments à destination de la Faculté de Droit, le projet est ainsi suspendu pour une durée indéterminée. Le report des travaux est source d’inquiétude pour le préfet. Les étudiants tout comme les enseignants supportent de moins en moins les enseignements au sein des locaux provisoires où la place manque. Ainsi, pour l’année scolaire 1969-1970 certains enseignements se feront dans la Faculté de Sciences.
Finalement, l’État décide de participer financièrement à hauteur de plus de 7 millions de francs pour achever la réalisation. Deux nouveaux projets sont finalement proposés par Olivier-Clément Cacoub au cours de l’année 1973. Toutefois, les nouvelles conditions de sécurité obligent à revoir la réalisation et les bâtiments ne seront achevés qu’en 1975.
Les bâtiments de l’UFR DEG
Premiers bâtiments à voir le jour, les bâtiments A et B ainsi que les amphithéâtres. Ils sont alors entièrement financés par l’Etat. Les amphithéâtres sont installés dans un bâtiment construit en forme d’hexagone. Pour ce dernier, l’intérieur forme un atrium, c’est-à-dire que l’on peut observer une entrée de lumière naturelle grâce aux vitres. Les bâtiments A et B sont des réalisations en béton armé, suivant ainsi les premières constructions des bâtiments des Sciences. Les bâtiments sont recouverts de peinture blanche pour cacher le béton brut. La structure porteuse de l’atrium est quant à elle, constituée par une série de poteaux et de poutres métalliques.
Vues de l’atrium – Université d’Orléans (2021) © Florent Bourget
Suivant la ligne directrice qui imprègne les constructions d’Olivier Clément-Caboub sur le campus universitaire, le but est de laisser au plus possible la nature apparaître dans la vie universitaire. Effectivement, dans le courant des années 60, le quartier de La Source est un espace forestier dénué de tout bâti à l’exception du château de la Source. Ainsi, dans le projet de la construction de l’UFR de Droit, comme aussi pour le reste des constructions, Cacoub souhaite harmoniser nature et bâti. Il a été fourni à Olivier-Clément Cacoub « un relevé précis de la végétation existante » par le rectorat. Il va donc tenir compte de ce document pour végétaliser et rendre vert un maximum le campus.
Autre caractéristique de l’UFR Droit, économie et Gestion, les édifices sont reliés par les passages couverts, ceux-ci permettant une meilleure circulation des étudiants.
Passages couverts – Université d’Orléans (2021) © Florent Bourget
L’architecte a, dans la réalisation de ses plans, mis en place des idées permettant la gestion des flux estudiantins. En plus des passages couverts, les couloirs sont prévus pour limiter les affluences aux mêmes endroits et les escaliers sont situés aux extrémités des bâtiments pour éviter toute concentration de personnes.
La bibliothèque universitaire n’apparaît qu’au milieu des années 1990, en béton recouvert d’enduit clair. Sur deux étages avec une mezzanine, elle permet à la lumière naturelle de pénétrer dans le bâtiment.
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Bravo pour ce site Internet que je vais explorer de fond en comble.
Il nous permet de découvrir ce patrimoine qui mérite de s’y intéresser plus attentivement.
C’est de plus une belle prouesse technique ou plutôt numérique.
Encore un grand bravo.
Bonjour,
C’est avec plaisir que nous vous remercions de votre message et de l’intérêt que vous portez au site internet !
Philippine Reyes pour la promotion GLPC