La Maison de l’Etudiant et le Bouillon

Figurant parmi les ajouts plus récents du Campus, la Maison de l’Etudiant et le Bouillon se fondent dans le style architectural des premiers temps avec leurs lignes géométriques et déliées, caractéristiques d’une touche « moderniste ».

Deux espaces pivots du campus

Au cœur de la vie étudiante, la Maison de l’Etudiant se trouve au rez-de-chaussée du restaurant Universitaire Le Forum tandis que le Bouillon, se trouve à l’Ouest dans l’immédiate proximité de cette dernière. Ils sont donc placés au carrefour de la Faculté des Sciences au Nord, de Droit-Economie-Gestion à l’Ouest, de Lettres – Langues – Sciences Humaines au Sud, et Polytech à l’Est.

A la fois lieux de passage et lieux de vie, ils illustrent deux dimensions distinctes du Patrimoine, le bâti et l’immatériel.

En effet, du fait de leurs fonctions, ils concentrent un peu de ce que l’UNESCO a voulu rassembler sous la bannière du patrimoine immatériel, au sens des « pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire« . Celui-ci est partagé en ces lieux par les étudiants du campus. Plus simplement, par leur forme facilement appréhensibles et identifiables, ils participent de l’identité architecturale du campus.

La Maison de l’Etudiant, antichambre du Forum

Construite par Patrice Debaque afin de centraliser les services étudiants, la Maison de l’Etudiant a été aménagée dans un esprit d’accessibilité, afin d’accueillir un flot d’étudiant se dirigeant vers le Forum, la Bibliothèque du Pôle LLSH et le Lac et pour faciliter la circulation des personnes à mobilité réduite à l’étage supérieur.

Pour ce faire l’architecte a tenté à travers le dessin du bâtiment de créer des liens entre ces lieux à travers l’espace de la Maison de l’Etudiant, avec l’idée de ne pas « imposer la construction » mais créer au contraire une grande perméabilité.

Le Bouillon, centre culturel à la construction originale

D’une superficie de 1316m2, c’est un bâtiment dont l’esthétique marque le visiteur, tout en s’intégrant dans le style architectural du campus.

Il est ainsi formée d’un pavé simple, que son architecte Karine Millet traduit par le mot de monolithique. Ce mot fait référence à l’image d’un bloc de pierre unique qui constituerait la forme du bâtiment. Il traduit aussi la volonté de durabilité de l’urbanisme du campus, particulièrement pour un ensemble architectural qui doit abriter la vivacité des activités culturelles estudiantines.

Haute d’un peu plus de 8 mètres, la façade du bâtiment est percée d’ouverture de diverses proportions et la structure est complétée d’un auvent de trois pans simples. En architecture, un auvent (dont l’origine étymologique « au vent » est limpide) est un type de toit qui étend la surface abritée d’un édifice. Sur le campus, il permet de protéger ses utilisateurs des conditions climatiques difficiles tout en leur permettant de profiter de l’environnement naturel de la faculté. On y retrouve la tradition des préaux des cours d’école et la réalité du climat Orléanais!

Sa passerelle, une spécificité stylistique

Un élément constitutif de la structure des plus frappants est sans nul doute la passerelle « cassée » qui jouxte la façade. Elle semble en effet relier l’extérieur mais s’arrête nette au bout de quelques mètres de surplomb. Elle peut symboliser une volonté d’ouverture sur le campus et de lien entre les étudiants à travers les activités proposées par le Bouillon. Dans sa forme, elle peut évoquer les pontons des ports de plaisance, la silhouette iconique du génie français ou encore des vestiges historiques et romantiques de ponts, …

Le rendez-vous pour les amateurs de patrimoine immatériel

Le Bouillon est aussi le réceptacle de spectacles, concerts et animations du campus. Cela lui vaut depuis 2011 d’être un bâtiment parmi les plus fréquentés du campus. Ainsi pour certains, il est « le phare du campus, le seul endroit où trouver de la lumière avec la bibliothèque« . En 2019-2020, il était également prévu qu’il accueille une résidence artistique associant étudiants- écrivains et artistes en écho à la thématique de la petite galerie du Louvre « Le Corps en mouvement« .