L’unité orléanaise d’enseignement et de recherche (U.E.R) de Lettres, Langues et Sciences Humaines a fêté le 24 janvier 2019 le cinquantième anniversaire de sa création. Une histoire longue et marquée par de nombreuses embûches jusqu’à la construction des bâtiments que nous connaissons aujourd’hui, à la fin des années 1980.
Un projet ancien
Dès le début des années 1960, se développe la volonté de concevoir un Centre d’Études Supérieures Littéraires. Il sera finalement créé en 1964, dans l’attente de la création d’un collège universitaire. S’en suit la création de l’unité d’enseignement et de recherche Lettres, Langues et Sciences Humaines en 1969 faisant alors partie de l’université d’Orléans-Tours. L’université d’Orléans sera quant à elle instituée en 1971 avec sept unités d’enseignement et de recherche. Néanmoins, les bâtiments de l’université demeurent provisoires plus longtemps que prévu malgré la hausse importante du nombre d’étudiants dans les années 1970. La pression se fait donc sentir et dès le début des années 1980, est décidée la construction d’un nouvel ensemble de bâtiments mettant fin à près de vingt-cinq années de locaux provisoires. Un fait est à relever : au début des années 2000, un des anciens préfabriqués a d’ailleurs disparu en s’enfonçant dans le sol.
La transition des préfabriqués vers des locaux définitifs
La conception et la création de nouveaux bâtiments débutent en décembre 1985 avec la volonté de rester proche de la Bibliothèque universitaire du Forum, aujourd’hui bibliothèque de l’UFR LLSH. Les plans des bâtiments émanent de trois architectes Thierry Melot, Henri Chomette et Didier Armand. Leur projet s’inscrit dans le projet originel d’Olivier-Clément Cacoub avec la construction d’axes de communication traversant le campus et de passages couverts. Par ailleurs, une ancienne passerelle reliait l’UFR et la bibliothèque mais elle a aujourd’hui disparu. La notion de cohérence d’ensemble est importante concernant l’architecture globale du campus et cela est visible au travers des différentes phases de construction qu’a connu ce dernier.
Le projet proposé et réalisé pour l’UFR LLSH comprend alors deux bâtiments en béton armé, matériau de prédilection utilisé sur le campus. La structure sera séparée en deux au niveau de l’avenue Bolière, représentant l’axe nord-sud campus, via une verrière qui symbolise le hall d’entrée, nommée «Signal». L’arche permet une entrée indispensable de lumière grâce à d’immenses baies vitrées, raccordant la volonté de conjuguer les constructions avec la nature environnante. En outre, il est intéressant de préciser que le «Signal» peut aussi être perçu comme une porte d’entrée entre la ville et le campus, une sorte de frontière transparente mais franchissable par les populations, universitaire et urbaine.
La matérialisation de l’UFR face à l’augmentation croissante du nombre d’étudiants
Les premiers travaux s’achèvent en 1988 et marquent l’institutionnalisation de l’UFR qui prend place dans de nouveaux locaux inaugurés avec la présence du premier ministre Michel Rocard. La réalisation de ces bâtiments était de plus en plus prégnante au vue de l’augmentation du nombre d’étudiants passant de 1 464 en 1984 à près de 3 200 en 1988. L’inauguration des bâtiments est aussi l’occasion de mettre en valeur L’œuvre de Jean-Louis Coursaget, un Mur de Laine tissé qui prend place au sein du hall inondé de lumière.
Cette augmentation continue dans les années 1990 d’où le besoin d’adapter les bâtiments venant d’être construits avec l’aménagement des sous-sols en salles de classe et la création d’une nouvelle extension finalisée en septembre 1995 contenant deux amphithéâtres supplémentaires. En effet, l’amphithéâtre Jean Zay situé dans la partie ouest dispose d’un sous-sol aménagé permettant de rejoindre le terrain naturel. Les bâtiments d’origine prennent alors davantage d’ampleur avec plusieurs extensions et des aménagements extérieurs comme la grande place dite “Place des Lettres et Sciences Humaines” entre le bâtiment de l’UFR et bibliothèque du Forum, anciennement bibliothèque centrale conçue par Olivier-Clément Cacoub en 1966. Conçue en béton, elle a la particularité de posséder un toit incurvé et des effets rappelant un effet boisé. L’idée est de rappeler par des touches discrètes le patrimoine naturel et paysager qui est très présent autour du campus.
Aujourd’hui, les bâtiments de l’UFR sont largement intégrés dans le paysage et s’imposent dans l’environnement du campus au travers d’un volume important qui allie la force du béton allégée par la présence de la verrière centrale, séparant le campus du quartier de la Source. Tout en conservant l’essence architecturale du campus voulue par Olivier-Clément Cacoub, l’UFR LLSH a été édifié de façon singulière à la fois symbole de son temps et devant répondre à des critères spatiaux pour accueillir toujours plus d’étudiants.
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