UFR Sciences & techniques

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Dans la construction universitaire, le domaine scientifique est le domaine dominant. La Faculté des sciences d’Orléans est prévue pour accueillir près de 10 000 étudiants, dont la moitié relevant du domaine scientifique. Ils sont les premiers bâtiments destinés à l’enseignement à être construits, malgré les retards.

Courte histoire de la construction

Vue d’ensemble des premiers collectifs d’Orléans La Source
[s.n.], vers 1965 © Archives municipales et métropolitaines d’Orléans, 3Fi1284

L’augmentation du nombre d’étudiants dans les universités parisiennes oblige la création de nouvelles structures dans d’autres villes. C’est le cas de l’université d’Orléans qui se concentre d’abord sur la construction des bâtiments scientifiques et leur enseignement. Si la filière ouvre dès 1961, les enseignements se font d’abord dans les préfabriqués et au sein du château de La Source aménagé pour l’occasion. 

Le problème majeur qui se pose est le financement des bâtiments, entraînant une durée des préfabriqués et rendant les conditions de travail et d’enseignement de plus en plus difficiles. Les premiers bâtiments ne sont achevés qu’en 1968, alors que leur construction a débuté trois ans plus tôt. 

Construction des bâtiments composant l’UFR Sciences

La Faculté des sciences du campus universitaire émerge avec les amphithéâtres dont la construction s’achève en 1968. L’architecture des amphithéâtres des Sciences et Techniques est une architecture de béton banché. Il s’agit d’un béton armé coulé entre deux supports verticaux, que sont des coffres en bois ou en métal appelés “banches”. D’un point de vue extérieur, le béton imite le bois.

Escaliers en béton banché (imitation du bois) dans le bâtiment de sciences, 2021 © Marion Gondoin

Il s’agit alors d’un rappel à l’environnement alentour que constituent notamment les arbres. Les constructions, réalisées sous le mouvement du brutalisme, sont géométriques. On remarque qu’il s’agit de réalisations imposantes et répétitives. L’intérieur des amphithéâtres est revêtu d’un ensemble de cubes en bois imbriqués les uns dans les autres. Il s’agit d’une représentation intéressante de la mode des années 1970, avec des sièges respectant une harmonie de couleurs entre le vert et l’orange. 

Amphithéâtre du bâtiment des sciences, 2021 © Marion Gondoin

La faculté des Sciences est finalement étendue dans les années 1990, avec notamment les travaux réalisés sur les bâtiments de Géosciences. 

La bibliothèque universitaire de Sciences, Technologie et STAPS (Licence de sciences et techniques des activités physiques et sportives) est enfin construite en 2005, dans le cadre du Programme U3M ou Université du Troisième Millénaire, qui vient compléter le Programme U2000. L’un des objectifs de la loi est de remettre aux normes de sécurité les différentes constructions universitaires, souvent anciennes. Les architectes Lipsky et Rollet poursuivent dans la lignée architecturale d’Olivier-Clément Cacoub par l’utilisation du béton clair, mettant ainsi en valeur les éléments intérieurs de la bibliothèque, comme le meuble central composé de panneaux “fincof”, traditionnellement utilisés pour le béton banché. A noter qu’elle obtient le prix de l’Équerre d’Argent en 2005.

Bibliothèque des sciences, Prix de l’Équerre d’Argent en 2005, prise de vue en 2021 © Marion Gondoin

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